La cataracte est la conséquence du vieillissement du cristallin, liée à l’âge, à un traumatisme oculaire, ou des pathologies métaboliques (diabète, hypercalcémie...). Elle entraîne une baisse de vision de loin et de près, plutôt progressive avec perte des contrastes, trouble de la vision des couleurs, éblouissements, vision dédoublée…
Seule la chirurgie aujourd’hui permet une amélioration de la vision. Il s’agit de la chirurgie la plus pratiquée dans le monde, avec plus de 600 000 interventions par an en France. La chirurgie consiste à remplacer le cristallin devenu opaque par un cristallin artificiel. Le recul et le développement des techniques permet de traiter avec précision le défaut optique préalable des patients et ainsi permettre de limiter l'utilisation des lunettes après la chirurgie. La consultation préopératoire permet de décider ainsi du type d’implant (monofocal, multifocal, à profondeur de champ, torique). La chirurgie est pratiquée sous anesthésie locale en ambulatoire. Les deux yeux sont souvent opérés à une semaine d'intervalle. Il est conseillé d'être accompagné pour le bloc opératoire. Un contrôle est prévu dans le mois qui suit l'opération pour vérifier l'absence de complications.
L’infection est le risque majeur de cette chirurgie, mais elle est très rare et prévenue par l’injection systématique pendant l’intervention d’antibiotiques. Un traitement antibiotique est poursuivi pendant le premier mois associé à une surveillance en consultation.
Oui , la cataracte secondaire est possible. Seul le noyau du cristallin est retiré pendant l’intervention. L' enveloppe du cristallin est laissée car elle permet l’insertion de l’implant cristallinien qui va corriger la myopie/hypermétropie/astigmatisme/presbytie pré-existente. En cas de cataracte secondaire, les symptômes de baisse de vision, troubles de la vision des couleurs … reviennent. Mais une intervention chirurgicale n’est pas utile. Le laser YAG (capsulotomie) est réalisé en consultation et permet rapidement d’ouvrir la capsule opacifiée. Les risques de ce laser sont surtout inflammatoires et sont prévenus par des collyres.