et inflammation de la surface oculaire
L'oeil sec est une pathologie très fréquente responsable de symptômes à type de grain de sable, brûlures, picotements, larmoiement, douleurs, vision fluctuante...
Son origine est multifactorielle. Il y a souvent 2 grands mécanismes :
- le manque d'eau dans les larmes par insuffisance de sécrétion de la glande lacrymale principale
- le manque de gras ou dysfonctionnement meibomien.
Ces causes peuvent être mixtes. La prise de certains traitements, les lentilles de contact, le travail sur écran, la ménopause, la chirurgie oculaire, des paupières, de la glande lacrymale ou d'une lésion cérébrale, des maladies neurologiques ou endocriniennes peuvent être des facteurs aggravants.
L'examen ophtalmologique permet de poser le diagnostic et d'en rechercher la cause.
Si la partie grasse des larmes est de mauvaise qualité, son évaporation va être excessive et entraîner un fonctionnement accru de la glande lacrymale principale qui fabrique la partie aqueuse, d'où un larmoiement.
Le traitement repose avant tout sur l'instillation de larmes artificielles.
Le traitement de la cause est aussi fondamental : par exemple l'arrêt des lentilles de contact ou d'un médicament, ou le traitement des paupières. Des traitements antiinflammatoires (cortisone, ciclosporine) sont souvent très utiles également. Des antibiotiques sont parfois proposés en cure sur plusieurs jours ou plusieurs semaines à visée antiinflammatoire.
Pour des sécheresses sévères, la fabrication de sérum autologue à partir du sang des patients a montré un bénéfice.
Des dispositifs médicaux comme les bouchons méatiques, les verres scléraux, donnent aussi de bons résultats.
Une inflammation des paupières ou blépharite est souvent associée à un oeil sec.
Le but est d'améliorer le drainage des glandes contenues dans les paupières en les massant. Puisqu'elles sécrètent du gras, le premier temps du massage consiste à réchauffer la paupière (avec un masque chaud, des compresses tièdes, gant de toilette...) afin de liquéfier son contenu. Puis une pression des paupières au niveau des cils permettra de faire sortir le meibum. Un rinçage de l'oeil est conseillé en fin de soins pour nettoyer la surface oculaire.
Parfois les soins sont complétés par un traitement des cils en cas de suspicion de démodex, ou de pommade cortisonée en cas de chalazion.
Parfois, des bouchons en silicone sont proposés pour occlure de manière transitoire le conduit d'évacuation des larmes. Ces dispositifs sont posés en consultation en quelques secondes sous anesthésie locale, et ce geste est sensible mais indolore. Les bouchons peuvent provoquer une augmentation de la quantité de larmes les jours qui suivent la pose mais de manière transitoire.